« Le christianisme suppose un Dieu puissant, d’une puissance suprême, et pourtant un Dieu vengeur (…) Tout péché est un manque de respect, un crimen laesae majestatis divinae – et rien de plus ! Contrition, déshonneur, humiliation, voilà les premières et dernières conditions à quoi se rattache sa grâce ; il demande donc le rétablissement de son honneur divin ! Si d’autre part le péché cause un dommage, s’il implante avec lui un mal profond et grandissant qui étouffe un homme après l’autre, comme une maladie, cet oriental jaloux de son honneur, là-haut dans le ciel ; le péché est un manquement envers lui et non envers l’humanité. »
Friedrich Nietzsche, Le Gai savoir, § 135, p. 136.
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